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Le fabricant de bottes et chaussures Aigle opte pour la virtualisation

Avec Datacore, Dell et IBM (DS3200) en remplacement de HP et d'IBM AS400

Aigle International SA, société française appartenant au groupe suisse Maus Frères SA aux côtés de
Devanlay-Lacoste et Gant, est présent dans plus de 70 pays.

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Maître caoutchoutier reconnu depuis 1853, l’entreprise fabrique aujourd’hui des
bottes, chaussures et vêtements fonctionnels pour donner à l’homme les moyens
de se sentir libre et épanoui dans la nature. La marque concentre ses efforts
sur l’innovation au niveau du design, des matières et de la fabrication de ses
produits, alliant authenticité, qualité et savoir-faire.
L’entreprise s’engage à minimiser son impact écologique de par ses
comportements et la conception de ses produits.

La société emploie plus de 1.100 personnes dans le monde, dont 60 basées au
siège social à Boulogne-Billancourt, qui regroupe la direction générale, internationale,
marketing, communication, textile, chaussant ainsi que la direction opérationnelle
et la direction commerciale France.

La direction des ressources humaines, la DSI, la DAF ainsi que le Supply Chain
sont basées à Ingrandes-sur-Vienne (86), le site de production central, qui
constitue en même temps la plaque tournante logistique de l’enseigne. Plus de
400 personnes y œuvrent pour assurer la production des bottes, la
centralisation des produits fabriqués ailleurs dans le monde, ainsi que leur
redistribution via le réseau de l’entreprise. Celui-ci compte plus de cent
boutiques et magasins d’usine, succursales et affiliés en France et en Europe
(Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie). Aigle est également présent sur le
marché asiatique avec environ 200 boutiques.

Une activité en croissance, l’arrivée d’une nouvelle direction
générale, de nouveaux collaborateurs avec de nouvelles idées et besoins, de
nouvelles applications engendrant des volumes de données de plus en plus
importants à gérer, un parc informatique devenu obsolète: ce sont autant
d’aspects qui, en 2008, motivent Aigle à repenser intégralement son système
informatique, composé jadis de machines physiques exclusivement, à savoir 35
serveurs (HP370/ 350) et trois AS400 sur le site d’Ingrandes-sur-Vienne.

Yves Trousselle, DSI chez Aigle, est chargé d’étudier et de piloter le projet,
accompagné par son équipe de 12 personnes. La DSI se demande s’il est plus
opportun pour elle de remplacer les machines existantes à l’identique, ou de
partir sur une toute nouvelle technologie. Dans le même temps, elle souhaite
mettre en place un PRA, afin de sécuriser ses applications critiques, voire
très critiques, sur un site distant.

Elle fait appel à son prestataire JP Services (Groupe CPS) qui lui
recommande, à iso-budget, un système virtualisé et sécurisé.

"La présentation de JP Services
nous a vite convaincu que la virtualisation, tant pour le monde Wintel, que
pour la partie AS400, correspondait à nos besoins à tout point de vue, nous
assurant un meilleur retour sur investissement et une liberté totale en vue
d’évolutions futures au sein de notre entreprise
", déclare Jean-Michel
Bregeat, responsable exploitation.

Choix des solutions
Dans une optique d’optimisation des budgets et des ressources, la première
préconisation de JP Services retenue par Aigle consiste à séparer les données
jugées non-critiques, estimées à 1,5 To (soit quasiment un tiers du
volume global qui se chiffre alors à 4 To), et de placer dans 2
serveurs Dell et une baie SAN MD3002 sur le site à Ingrandes-sur-Vienne toute
la partie bureautique (Excel et Word) qui sera gérée localement.
Cette politique s’applique aussi sur les autres sites (avec un serveur dans
chaque filiale et deux sur le site de Boulogne-Billancourt).

Concernant les applications critiques, Aigle valide la proposition de JP Services de
remplacer les 35 serveurs physiques du site de production central par un
serveur BladeCenter S d’IBM (7 lames) sous VMware ESX, qui sera attaché à une
nouvelle baie de stockage (IBM DS3200) contrôlée par un hyperviseur de stockage de
DataCore Software.

Dans le cadre du PRA, la même architecture sera créée et installée dans le data
center de SOS Data distant de 50km. Les deux sites seront mis en
miroir asynchrone, avec un délai de rétention de 24 heures. En cas de panne
majeure, le site central basculera sur le site de secours, grâce à la solution
DataCore.

Pour les applications AS400 jugées très critiques, JP Services propose à Aigle de faire appel à
Trader’s SA, également partenaire de DataCore, spécialisé dans le domaine IBM.
Trader’s recommande alors la migration des machines physiques sur des nouveaux
BladeCenter JS12 d’IBM. Pour ce faire, un BladeCenter JS12 sera placé dans la
salle blanche centrale et un second dans la salle de secours (PRA),
fonctionnant en miroir synchrone et qui seront contrôlés avec la solution
Quick-EDD/HA, développée et commercialisée par Trader’s.

Les différentes propositions et solutions sont validées et la commande est
passée en décembre 2008.

JP Services se charge de rassembler tous les composants, avant de les livrer de
façon regroupée sur le site de production central d’Aigle trois mois plus tard.

Les défis
Comme dans tout projet d’envergure de ce type, les défis d’Aigle s’avèrent
multiples. Notamment, tous les serveurs et applications étaient liés à l’AS400
auparavant. Il a donc fallu créer une plate-forme de test identique au système
de production, qu’il s’agissait de dédoubler.

Par la suite, la société a procédé à une migration par thèmes. La priorité
était mise sur les programmes et applications AS400. Plusieurs difficultés se
présentaient alors. Premièrement, il était impossible d’avoir une JS12 pour la
plate-forme de test. La société a dû demander de nouvelles clés à chaque éditeur,
pour pouvoir les tester au niveau des interfaces (y compris celles liées à des
DMZ) et de l’observabilité, puis de les mettre à niveau, avant de pouvoir les
migrer et tester qu’elles fonctionnaient bien, et qu’il n’y ait aucune perte de
données. Pour certaines applications, non observables, elle a dû prendre le
risque de les migrer telles quelles. Mais selon Bregeat, tout s’est passé
sans problème.

La deuxième phase consacrée à la migration de 35 serveurs, appréhendée par Bregeat, s’avérait finalement bien moins compliquée: "Sur recommandation de Michel Rousseau, PDG de SOS
Data SAS
, nous avons d’abord migré tous les serveurs physiques sous Windows 2003 à
l’identique vers des machines virtuelles VMware, avec des logiciels de
migration courants du marché. Après vérification de leur bon fonctionnement,
les VMs stratégiques, notamment celles liées à l’infrastructure, ont alors pu
être migrées vers Windows 2008 en toute quiétude.
"

Le nouveau système a été mis en production fin 2009, après une phase de
tests extensive de 4 mois, suivie d’une phase de migration pendant 8 mois.

Séduite par la virtualisation, la société Aigle souhaite une solution encore
plus rapide et plus sécurisée pour la partie management, à savoir la data pure
au niveau des VMs. Sur recommandation de Laurent Ibars, ingénieur avant ventes
chez DataCore, elle décide de mettre en place un Plan de Continuité des
Activités (PCA) pour cette partie uniquement. A cet effet, une seconde salle
informatique sera créée sur le site d’Ingrandes-sur-Vienne, dans un bâtiment
distant de 100m. Equipée d’une baie IBM DS3200 et d’une unité d’extension
EXP3000, rattachées à un serveur IBM x3550 hébergeant un troisième hyperviseur
de stockage DataCore pour contrôler la baie, cette salle fonctionne en mode de
réplication synchrone (actif/actif) avec le site principal. Le PCA est mis en
production fin 2011.

De nouvelles évolutions au sein de la société, provoquées par croissance
externe, mais aussi par l’arrivée de nouvelles directives nécessitant de
nouvelles applications, font que la société a encore besoin de monter en
puissance. En mars 2012, elle procède alors au remplacement des
serveurs BladeCenter S (7 lames) par des serveurs BladeCenter H (14 lames) dans
la salle informatique principale.

Nouvelle architecture en place
La solution DataCore gère aujourd’hui toute la partie stockage sur les
trois sites, dédiés à la production, au PCA et au PRA, intégrant toutes les
machines virtuelles (serveurs d’impression, anti-virus, FTP, WUS, DNS, VNS,
etc.) et applications sensibles utilisées par Aigle: bases de données
(SQL, Oracle, DB2), des logiciels liés à la comptabilité (SAP, Serg, SAGE),
logistique et gestion de production (WMS), création et gestion de collections
(PLM), le programme Thalma pour la gestion des ventes et des
approvisionnements, le logiciel EDI (Echange de Déclarations Interbancaires),
l’application CEGID pour la gestion de fabrication et l’ordonnancement, etc.

Chaque machine virtuelle VMware du site de production est alors répliquée en
temps réel (miroir synchrone) vers la salle de PCA. Les données sont ensuite
copiées en mode asynchrone sur le site de secours (PRA) pendant la nuit (21h00
– 8h00) avec une rétention de 24 heures. De la baie de PRA, elles sont sauvegardées
sur un serveur NAS Verbatim quotidiennement. La rétention choisie est de trois
semaines.

Des sauvegardes
(quotidiennes/ hebdomadaires/ mensuelles) des données applicatives (Base de
données et données bureautiques) sur deux bandothèques LTO-4 IBM sont gérées
avec le logiciel Symantec Backup Exec. Des sauvegardes mensuelles sont
également archivées sur bandes pour une durée légale de 10 ans.

Bénéfices et conclusion
"Grâce à la virtualisation et
notamment les solutions DataCore, nous disposons désormais d’un système
évolutif et pérenne, qui nous a permis d’optimiser nos espaces de 70% et
réduire de moitié l’empreinte carbonique
", déclare Bregeat.
"Mais avant tout, cette nouvelle
infrastructure virtualisée se distingue par une souplesse d’administration
inégalée, comme tout est géré via une console centralisée unique. Grâce à la
fonction Failover de DataCore, nous bénéficions de plus de temps de réaction et
d’une sécurité accrue en cas d’incident. Quand il y a un problème, voire une
intervention planifiée sur le site central, toute la production est simplement
basculée sur le site de PCA en toute transparence.
"

Retour sur investissement
En termes de ROI, Aigle pense que si la société était restée dans le même
état qu’en 2008, elle aurait atteint un retour sur investissement au bout de trois
ans. Cependant, le ROI est aujourd’hui plus difficile à calculer, étant donné
que l’entreprise et les produits ont évolués en même temps, nécessitant déjà
des changements en cours de projet, comme le rachat de disques, les mises à
jours des lames, le remplacement des serveurs BladeCenter S par des serveurs
BladeCenter H etc.

Cependant, comme le souligne Bregeat: "C’est grâce à la
virtualisation, que l’on peut s’adapter si facilement, rajouter un peu de RAM
et des processeurs si nécessaire, sans pour autant interrompre la production ni
devoir rajouter de nouveaux serveurs.
"

Projets à venir
Lors des derniers changements datant de mars 2012, Aigle a doublé ses
espaces de stockage et triplé la puissance. Parallèlement, la société a mis à
jour ses licences DataCore pour pouvoir gérer plus de 8 To désormais.
Aussi, toute la partie I/Os et drivers a été mise à jour. La société pense
ainsi être autonome pour les trois ans à venir.

Si toutefois elle devait en avoir besoin, elle pourra ajouter des
disques sous forme d’unités d’extension EXP3000, puis encore augmenter en
puissance via une mise à jour des lames.

Les projets prévus
pour 2013 sont le passage à VMware 5 (actuellement en version 4), puis la
migration vers la dernière version SANsymphony-V de DataCore.

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