Le disque dur cherche son futur
La presse informatique aussi
By Jean Jacques Maleval | November 23, 2009 at 3:29 pmPour lire cet article de 01netPro, cliquez sur:
Le disque dur cherche son futur
Un dossier de 01 Informatique sur le stockage
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Ce dossier de 01 Informatique suit de peu celui rédigé par LeMagIT sous le titre 'iSCSI décolle, FCoE balbutie et le NAS passe aux clusters'.
Nous avons préféré le second au premier. Ils sont l'un et l'autre
sponsorisés par des deux géants du stockage, HDS et EMC, ce qui ne
retire rien à leur qualité même si les deux firmes en question ne sont
pas égratignées.
La parution de ce dossier de 01 nous amène à une réflexion
sur l'avenir de la presse informatique qui - et ce n'est pas la seule
- est en train de se saborder et de s'autodétruire, pour ce qui est
des rares titres encore sur le marché. Lorsque nous avons reçu dans
notre boîte aux lettres l'édition papier de l'hebdomadaire dans lequel
ce dossier était publié, nous l'avions déjà lu plusieurs jours
auparavant sur 01net.Pro, le site du même l'éditeur. Il faudra nous expliquer pourquoi 01 Informatique,
édition papier, a encore des abonnés payants si ses articles peuvent
être lus gratuitement sur Internet. Et même avant. On comprend pourquoi
l'hebdomadaire est tombé à 60 pages, et de format plus petit
qu'autrefois.
Autrefois justement, une demi-douzaine d'année après les débuts cet hebdomadaire - le premier journal informatique en France et qui l'est
toujours resté, né en 1966 - nous avions écrit nos premières lignes dans
le journalisme informatique pour un mensuel du nom d'Informatique et Gestion, seul concurrent à l'époque de 01 Hebdo. Pour l'anecdote, il fut racheté par le Groupe Tests, éditeur de 01,
pour mieux le détruire, ... après que la rédaction ait séquestré son
directeur Pierre-Jean Réfrégier, fils et successeur de Maurice, le
fondateur.
Mais là n'est pas le sujet. A l'époque, notre mensuel, avec dos carré
et couverture grand luxe, atteignait plusieurs centaines de pages par
numéro. Il faut savoir que, pour obtenir son inscription à la
Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse - ce qui
permet de bénéficier d'avantages financiers -, un journal ne peut
contenir plus de deux tiers de publicité pour un tiers d'articles
rédactionnels. Nous croulions sous les annonces et la rédaction avait
bien du mal à tenir ce ratio. Plus personne ne tient le rapport
inverse et il n'y aura bientôt plus que des publications sur Internet
où les journalistes crèvent la faim à "pisser de la copie" comme des
malades. Faute aux éditeurs, aux journalistes ou à l'ADSL? Il paraît
que "nous vivons une époque moderne".